mercredi 21 mars 2018
lundi 12 mars 2018
Si vous passez ma porte aujourd’hui, c’est que quelque chose
a bougé en vous.
Vous avez perçu ce vide malgré le trop plein de l’existence.
La personne que vous incarnez ne se trouve pas dans ce monde
car vos fonctions sociales ne suffisent plus à vous définir.
Les efforts que vous
avez déployés durant toutes ces années ne vous ont pas permis de répondre aux
questions fondamentales de l’existence.
Les ajustements que vous avez réalisés pour rendre votre
personne meilleure par des prises de conscience successives ne font rien à
l’affaire. Le compte n’y est pas.
Vous vous sentez incomplets.
Je connais cet état…
Nous sommes nombreux à connaître cet état.
Si vous passez ma porte aujourd’hui, c’est que vous avez
découvert, fortuitement ou non, par un retournement d’attention, une zone
méconnue de vous jusqu’alors, inexplorée, et qui n’avait jamais requis votre
attention. C’est bien normal : qui s’intéresse à l’écran vierge sur lequel
passe le film de sa vie ?
Pardon ?
Quel écran vierge ?
Quel film ?
Ma vie, un film ?
Oui, juste un film ! Avec un début, une fin et pas
grand-chose au milieu au regard de la création.
Vous qui venez de passer ma porte, sachez-le, vous faites
partie de ceux qui occupent la zone
grise située entre l’ignorance et l’éveil. La zone inconfortable, la zone
de turbulence, la zone où plus rien n’est sûr et où nous sentons bien que nous
vivons dans ce monde sans vraiment en faire partie.
La zone de la double résilience. Vous ne pouvez plus vous
inscrire dans le monde ordinaire où les apparences suffisent à rendre le monde
réel, mais non plus dans cette dimension que vous percevez, au loin, comme
beaucoup plus solide mais inatteignable en l’état.
.Vous êtes coincés avec vos questions existentielles et
personne de valable à qui les poser.
Vous êtes… seuls au monde.
Oscar Brask -
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