Voici un glossaire réduit des termes principaux rencontrés
dans le monde de l’iconographie Byzantine.
Acheiropoiete : Type de représentation du visage du Christ (en
grec « qui n'est
pas fait de la main de l'homme »), qui rappelle l'effigie imprimée
par le
Sauveur sur un drap de lin. Envoyé à Abgar,roi d'Édesse, le suaire
provoqua la
guérison miraculeuse du souverain.
Anastasis : résurrection. Appelée à tort
Descente aux limbes, cette scène apparaît
dans l'Empire byzantin au début du VIIe siècle. Ayant brisé les portes
de l'enfer,
le Christ ressuscite Adam et Eve, et plus généralement les Justes de
l'enfer.
Apocryphe : adjectif d'origine grecque
signifiant caché et désignant tout écrit
considéré comme non authentique.
Arienne (hérésie) ou arianisme : hérésie qui doit son nom à Arius,
prêtre d'un
des quartiers d'Alexandrie, qui, vers 320, nia la divinité de Dieu
tout-puissant et éternel.
Assiste : Minces hachures dorées qui recouvrent
les vêtements du Christ, de la
Vierge et des saints, ainsi que les décors d'architecture des icônes.
L'assiste symbolise l'énergie divine qui anime la réalité terrestre.
Basma : Revêtement métallique de l'icône, qui
fut la couverture la plus répandue
jusqu'à la fin du XVIe siècle. Cet encadrement, travaillé au repoussé ou
incrusté
de nielle, entourait l'icône et laissait l'image tout à fait découverte.
Bel angle : L'autel domestique qui, dans la
maison d'une famille orthodoxe,
est traditionnellement tourné vers l'Orient. Décoré de tissus, de lampes
votives et de cierges, il est composé d'icônes représentant généralement
la
Vierge, le Christ et saint Nicolas.
Bolus : Combiné liquide de terre rouge, de
suif et de terre organique, qui est
appliqué sur le levkas. Sa surface polie est recouverte de minces
feuilles d'or pur,
quand on procède à la dorure du fond de l'icône.
Canon iconographique : Modèle figuratif servant à
la représentation des
personnages et des constituants de l'icône.
Établis lors des premiers conciles et perpétués par la tradition de
l'Église, les
canons iconographiques déterminent tous les aspects de l'icône, depuis
la
préparation des matières premières jusqu'à la structure de la
composition et à
la symbolique des couleurs.
Canon : texte normatif définissant les
règles dogmatiques et disciplinaires de
l'Église ; enseignement ou critères – les canons énoncés aux deux
conciles de
692 et 787 définissent un enseignement sur l'icône et, en accord avec
l'expérience
spirituelle de l'Église orthodoxe, des critères permettant de juger de
la qualité
liturgique de l'image ; recueil d'odes et de textes liturgiques.
Chalcédoine : voir Concile
Chancel : barrière basse dans une église qui
entoure ou clôture le sanctuaire.
Il crée une séparation entre l'espace sacré et les fidèles.
Chiton : Vêtement grec de dessous en laine
ou en lin avec manches courtes ou sans.
Le chiton court porté aussi par les femmes descend aux chevilles et est
retenu
aux épaules. Court pour les Hommes, long pour les femmes.
Ciselure : Technique de travail des métaux qui consiste,
au moyen d'instruments
spécifiques (les oiselets), à creuser une surface de motifs décoratifs
en bas relief,
dont les contours ont été tracés au préalable.
Climax : Traité d'ascèse de saint Jean
Climaque, : higoumène du monastère de
Sainte-Catherine-du-Sinaï (v. 579-v 649). L’ouvrage, dont le titre grec
signifie « échelle céleste », décrit les degrés des vertus monastiques.
En les gravissant, le moine se rapproche progressivement de la béatitude
céleste.
Concile : assemblée extraordinaire d'évêques
d'une région (concile local) ou de l'Église entière (concile œcuménique) afin
de statuer sur des questions d'ordre doctrinal,
canonique ou pastoral. Il n'y eut que sept conciles œcuméniques
correspondant à la période
de l'Église indivise (Nicée 1 en 325, Constantinople 1 en 381, Éphèse en
431, Chalcédoine
en 451, Constantinople II en 553, Constantinople III en 680, Nicée II en
787). Ceux qui se tinrent après le schisme de 1054, qu'ils soient organisés par
l'Église catholique latine ou par les Églises orthodoxes, ne peuvent être
considérés que comme des conciles locaux.
Coptes : chrétiens d'Egypte.
Crise iconoclaste : voir iconoclasme
Dalmatique : Vêtement long à large manche en
lainage blanc descendant aux chevilles et
porté ceinturé. C'est une forme particulière de tunique de dessus, ornée
de ruban pourpre
sur le devant, avec une pièce d'étoffé cousue en biais sous le bras
droit et servant de poche.
Déisis Mot grec signifiant « supplique »,
qui désigne une composition iconographique particulière, généralement divisée
en plusieurs panneaux : le centre de la composition est occupé par la figure du
Christ en majesté, alors que, de part et d'autre du trône, s'avance le cortège
des anges et des saints, guidés par la Vierge et saint Jean-Baptiste.
Dormition : représentation de la Vierge sur
son lit de mort entourée des apôtres et du
Christ confiant l'âme de sa mère aux anges.
Éléousa : voir Vierge.
émail cloisonné : Technique de travail des émaux,
commune à tout l'art byzantin, qui consiste à incruster des émaux polychromes
dans des alvéoles séparés par de minces cloisons verticales.
Encaustic Technique de peinture utilisée dans
l'Antiquité classique, grecque
et romaine, puis adoptée par les peintres d'icônes des premiers temps
du christianisme. Littéralement, le mot signifie « couleur dissoute dans
la cire
Énergies incréées : Dieu tel qu'il est dans son
essence est inconnaissable, car il est
totalement transcendent à l'homme. En revanche, il se rend «
participable » par ses
énergies incréées que sont la grâce et la lumière, qui le manifestent et
permettent la transfiguration des êtres. Saint Grégoire Palamas explicita au
XIVe siècle cet aspect de la théologie.
Epiphanie : désigne les diverses
manifestations du Christ, et notamment celle aux Mages.
Fondue : la technique consistait en
effet à délayer les couleurs dans de la
cire fondue et à les appliquer à chaud sur la surface à peindre.
filigrane :Travail d'orfèvrerie consistant à entrelacer
de minces fils de métal et à
les souder aux points de contact.
Haghiosoritissa : voir Vierge
Hagiographie : vie des saints ; par extension,
récit laudateur.
Hérésie : doctrine chrétienne qui choisit un
élément du dogme et le privilégie aux dépens
de l'ensemble de la Révélation, et souvent en contradiction avec elle.
Hésychasme : spiritualité caractéristique de
l'Église orthodoxe.
Doctrine mystique des premiers siècles du christianisme, qui
privilégiait la contemplation et la prière.
Elle se précise à partir du IVe siècle, évolue ensuite grâce aux
témoignages d'Évagre,
de Jean Climaque et d'Isaac le Syrien, puis aux XIIIe et XIVe siècles,
au mont Athos,
par la synthèse de Grégoire Palamas (mort en 1359), avant d'être
condamnée au concile de 1351.. Aujourd'hui, des éléments de l'hésychasme se
sont répandus en Occident et ont connu un certain succès, comme en témoigne la
popularité
des Récits du pèlerin (voir Hésychaste).
Hésychaste : chrétien qui pratique l'invocation
continuelle et silencieuse du nom de Jésus.
Le terme s'applique plus spécialement aux moines qui se retirent dans
des solitudes pour
s'adonner à cette prière.
Hétimasie : représentation de la seconde venue
du Christ sur terre pour le Jugement dernier. Dans l'attente de sa venue, la
Croix et le Livre sont représentés sur le trône vide
Hiérarque : titre donné à certains hauts
dignitaires des Églises orientales, notamment à un évêque.
Himation : Pièce de tissus drapée sur les
deux épaules et autour du corps, porté par-dessus le chiton. Manteau.
Hodighitria Type de représentation de la Vierge,
où elle apparaît portant le Christ Enfant sur le bras et le montrant de l'autre
main comme « voie, vérité et vie ». La Vierge est ainsi présentée comme le
guide (hodigos en grec) du peuple chrétien, à qui elle présente le Sauveur.
Hypostase : personne. Le dogme de la Trinité
confesse un Dieu unique en trois personnes, ou hypostases (le Père, le Fils et
le Saint-Esprit), de même nature ou consubstantielles les unes aux autres, mais
cependant distinctes. La notion de personne, opposée à celle d'individu,
renvoie à l'idée d'une existence personnelle en communion.
Icône hagiographique Icône représentant la figure d'un
saint, généralement en pied et de face, entourée de scènes évoquant sa vie et
ses miracles. Les icônes hagiographiques se répandirent à partir du XIIe siècle
et constituèrent l'équivalent en images des recueils de
vies de saints.
Iconoclasme : Aux VIIIe et IXe siècles, dans
l'Empire byzantin, doctrine qui prohibait la vénération des images et qui
justifia la persécution des idolâtres pendant près d'un siècle (730-843).
L’empereur et sa cour, le patriarche et la hiérarchie de l'Eglise se rangèrent
du côté des iconoclastes, alors que les moines, le bas clergé et le peuple lui-même
se retrouvèrent parmi les défenseurs des images. Le concile de 843 confirma la
vénération des icônes et condamna l'iconoclasme comme hérésie.
Iconoclaste : littéralement briseur d'images,
appelé également iconophobe, celui qui combat les images. En l'occurrence, les
iconoclastes ne s'opposaient pas à tous les types d'images, mais seulement aux
figurations anthropomorphiques de Dieu.
Iconodule : partisan et défenseur des images ;
durant la crise iconoclaste, les iconodules furent également appelés iconophiles
ou, d'une manière plus générale, orthodoxes, par
opposition aux iconoclastes, jugés hérétiques.
Iconographe : nom donné au peintre d'icônes.
Iconostase : Paroi d'icônes qui, dans les églises
orientales, sépare l'autel de la nef. Aux XIVe et XVe siècles, l'iconostase
connut un développement original en Russie et prit la forme d'une structure
élaborée : le templon. Elle est très souvent exécutée en bois sculpté et doré.
Inscription : Action de reporter sur l'icône les noms des
personnages ou de l'événement représenté. L'inscription, qui constitue la
dernière opération de l'exécution d'une icône, consacre sa fidélité au
prototype.
Kardiotissa : voir Vierge
Katafighe : voir Vierge
kovtcheg : Cavité creusée dans le panneau de bois
d'une icône, au moyen de scalpels et de gouges bien affilés. Ce mot russe, qui
signifie « arche », désigne l'espace sacré à peindre, en référence à l'Arche
d'alliance de l'Ancien Testament.
levkas : Enduit blanc qui constitue le fond
définitif de l'icône avant l'application de la couleur. Il est composé de colle
organique telle colle de peau, d’os ou de poisson et d’une craie telle le blanc
de Meudon ou blanc d’Espagne. Le levka est posé à chaud sur la planche, puis
polie afin d’obtenir une surface lisse .
Logos : discours, verbe. Le Christ est la
parole créatrice de Dieu, « le verbe divin fait chair », selon le prologue de
l'Evangile de Jean.
Loi mosaïque : code de conduite du peuple hébreu
fondé sur les dix commandements, révélés par Dieu à Moïse dans l'Ancien
Testament. Le Christ affirme ne pas être venu abolir la Loi mais la parachever
dans le sens de l'amour et de la grâce.
Mandorle : cercle qui entoure la figure de
Dieu ou du Christ pour symboliser le rayonnement de la gloire de Dieu.
Mandylion Le suaire sur lequel le Christ
imprima son visage pour exaucer le vœu d'Abgar, roi d'Édesse. C'est sur le
mandylion qu'est souvent représenté le visage du Christ Acheiropoiete « qui
n'est pas fait de la main de l'homme ».
Maphorion : Grand châle carré à bordure ornée,
dont les femmes se couvraient la tête et les
épaules. La Vierge porte généralement un maphorion de couleurs pourpre
orné de 3 étoiles qui sont de très anciens symboles syriaques de la
virginité.
Maronites : surtout implantés au Liban, les
maronites, catholiques qui suivent le rite syrien, tirent leur nom du monastère
de Saint-Maron, dans la région d'Apamée-sur-1'Oronte.
Les maronites se constituèrent en patriarcat autonome dans la première
moitié du VIIIe siècle.
Melkites : chrétiens orthodoxes relevant des
trois patriarcats d'Alexandrie, d'Antioche et de Jérusalem. Ils doivent leur
appellation (dérivée de malik en arabe) à leurs adversaires
monophysites (voir monophysisme), qui les jugeaient trop attachés à
l'empereur de Byzance.
Ménologe : icône-calendrier représentant,
mois après mois, les figures des saints dans l'ordre du calendrier liturgique.
Métanie : geste de déférence et d'humilité
qui consiste à incliner le buste et à toucher le sol de la main droite. Pendant
la période du carême, les grandes métanies prennent la forme de prosternations
jusqu'au sol, le front touchant terre. Les métanies ne se pratiquent pas entre
Pâques et la Pentecôte.
Métropolite : prélat orthodoxe qui occupe un
rang intermédiaire entre le patriarche et les archevêques. A l'origine, il
s'agissait d'un évêque d'une métropole, chef-lieu d'une province.
Monophysisme : doctrine religieuse affirmant que
le Christ a une seule nature, possédant la totalité des qualités divines et
humaines. En 451, elle est condamnée par le concile de
Chalcédoine, qui définit le Christ comme une personne dotée de deux
natures.
Myrrhon : huiles saintes.
Myrrophore : les saintes femmes qui portaient
les huiles saintes. Nestorianisme : doctrine de Nestorius (380-451) professant
la séparation des deux natures du Christ, divine et humaine.
Cette doctrine, condamnée par le concile d'Ephèse (431), trouve refuge
en Mésopotamie et bénéficie de la protection perse. Elle est à l'origine de
l'Église assyrienne.
Néo-platoniciennes (sectes) : se référant au néo-platonisme et
reprenant donc des éléments de la philosophie de Platon.
Nielle : Décoration par incrustation, dans les
creux d'un dessin gravé au préalable, d'un amalgame composé d'argent fin, de
cuivre rouge et de plomb, noirci par un mélange de
soufre dont le procédé tire son nom (de l'italien niella, et du bas
latin nigellus, noirâtre).
Nimbe Cercle lumineux placé autour de la
tête du Christ et des saints (le nimbe du Christ
est timbré d'une croix, qui porte les initiales de la définition de Dieu
: « Celui qui est »). Généralement doré, le nimbe peut être coloré de rouge ou
adopter la couleur du fond de
l'icône. Dans ce dernier cas, son contour est souligné par un trait
rouge ou doré, selon la période, la tradition ou le peintre. Parfois, le nimbe
est en relief ou travaillé au burin.
Lors des périodes plus tardives, l'usage se répandit de recouvrir le
nimbe de revêtements métalliques, décorés d'émaux, de filigranes ou de pierres
précieuses.
Oklad : Revêtement métallique d'une icône, qui
dissimule une partie de l'image en recouvrant le fond et les auréoles.
Olifa : Vernis protecteur appliqué sur la
dernière couche de peinture. Il s'agit d'un vernis à base d'huile de lin cuite,
mélangée à des résines et des sels minéraux, dont la recette fut conservée
pendant des siècles dans les monastères du mont Athos.
Orante : Le type de la Vierge orante est une des
plus anciennes représentations de la Vierge. La Vierge est représentée en pied,
les bras levés, et porte sur la poitrine un médaillon où figure le Christ
Emmanuel. Le type de la Vierge du Signe, où la Vierge est représentée
en buste, en est une variante, qui rappelle la prophétie d'Isaïe
(VII, 14).
Omophorion : Attribut des
évêques, équivalent du pallium latin : il s'agit d'une large bande de tissu
blanc ornée de croix, qui se passe autour du cou et sur les épaules, et qui se
croise sur la poitrine. Les extrémités tombent jusqu'aux pieds, devant et
derrière. L'homophorion symbolise la brebis perdue, que le Bon Pasteur porte
sur les épaules : il est donc toujours tissé de laine blanche.
Paléologue : nom d'une des familles de
l'aristocratie byzantine, qui reconquiert Constantinople en 1261. Michel VIII
Paléologue installe pour deux siècles la dynastie sur le trône impérial
(1261-1453) ; par extension, qui se rapporte à cette période.
Panagie : entre autres significations,
insigne de l'évêque en forme de médaillon ovale, avec une image du Christ ou de
la Vierge.
Pantocrator « Christ créateur récapitulant l'univers
en sa personne. »
Le type du Christ Pantocrator est la représentation du Christ la plus
ancienne et la plus répandue. Le Christ apparaît comme le Tout-Puissant, le
Juge miséricordieux, « Celui qui
donne vie à l'être » : généralement représenté en buste, il lève la main
en signe de
bénédiction et porte l'Évangile dans l'autre main.
Patriarche : titre honorifique donné au primat
des églises orthodoxes importantes.
Plav : Technique utilisée pour peindre les
visages des icônes, qui consiste à appliquer un incarnat de base (le sankir),
recouvert de couches d'ocré de plus en plus claires, puis à modeler les traits
en dégradé, de façon à créer l'impression d'une lumière émanant de l'intérieur
du visage.
Podiinnik (d'un mot russe signifiant «
original »). Recueil de dessins servant de modèles
aux iconographes, transmis de génération en génération. Les recueils de
modèles se répandirent en particulier à partir du XVII siècle, quand les
artistes, peu soucieux
d'originalité, se mirent à reproduire servilement les modèles anciens.
Portes royales : Portes centrales de l'iconostase, qui
sont appelées « royales » parce que le célébrant les franchit durant l'office
en portant l'Évangile et l'Eucharistie, c'est-à-dire
le Christ lui-même. Les portes latérales de l'iconostase, réservées aux
diacres, sont appelées portes « diaconales ».
Poinçonnage : Opération qui consiste à imprimer une
marque sur une pièce d'argenterie, au moyen d'un poinçon. On parle aussi de
poinçonnement.
Poinçon : Outil métallique, généralement composé d'une
tige d'acier trempé dont l'extrémité, en forme de pyramide tronquée, porte le
relief d'un sigle, d'une lettre, d'une marque ou d'un signe particulier. Le
poinçon sert à imprimer un objet d'or, d'argent ou d'étain. Le mot
« poinçon » désigne aussi la figure obtenue à l'aide de cet outil.
Prototype : modèle de référence de l'image qui
assure la fonction de ressemblance. Le Christ ou tel saint sont les prototypes
de l'icône qui les figurent.
Repoussé : Technique de travail des métaux qui
consiste à creuser le revers de la feuille, de façon à obtenir des motifs
décoratifs en relief sur la face visible.
Riza : Revêtement métallique d'une icône,
particulièrement répandu aux XVIIIe et XIXe siècles, qui ne laisse apparaître
que les visages, les mains et les pieds.
Sainte Face : selon la légende, le roi Abgar V
d'Édesse, malade de la peste, dépêcha l'un de ses serviteurs auprès du Christ
avec pour mission de l'inviter dans l'espoir d'une guérison.
Le Christ lui fît parvenir un linge sur lequel il avait imprimé son
visage. Cette empreinte miraculeuse est considérée par l'Église comme la
première icône directement issue du
prototype et légitimant toutes les autres.
Sankir : Couleur de base de l'incarnat, qui
peut présenter différentes nuances et compositions selon les époques et les
traditions. Plutôt sombre, il est généralement composé d'ocrés et de terres
vertes.
Schisme : mot dérivé du grec skhisma, qui
signifie division, séparation d'un groupe de fidèles d'une même religion. De
1054 date le grand schisme d'Occident, séparation des Églises d'Orient et
d'Occident, lié a. un conflit entre le patriarche de Constantinople et le pape
Léon IX.
Souffrants : groupe de martyrs englobant tous
ceux qui ont souffert d'une mort violente, injustement donnée mais librement
consentie, à l'image de la passion du Christ.
Stylite : en Orient, moine ascète vivant au
sommet d'une colonne ou d'une tour, pour se consacrer à la méditation.
Synaxaire : livre contenant des résumés de la
vie de saints, classés dans l'ordre chronologique des fêtes liturgiques de
l'année.
Templon : Portique composé de piliers et de colonnes de
marbre qui, dans les églises byzantines, soutient l'architrave et sert de
séparation entre la nef et le presbytérium. Le Ipmplon, qui devint en Russie la
forme élaborée de l'iconostase, supporte généralement plusieurs icônes ; le
cycle des Douze Fêtes, la Déisis et les icônes patronales, représentant les
saints de l'église locale.
Thaumaturge : personne, et plus particulièrement
saint, opérant des miracles.
Théophanie : manifestation de Dieu, notamment
lors du baptême du Christ (l'Esprit-Saint apparaît sous forme de colombe) ou de
sa transfiguration (la lumière divine qui habite le Christ est rendue visible
aux apôtres présents).
Théotokos : littéralement « celle qui enfante
Dieu », autrement dit la Vierge Marie, toujours désignée comme la mère de Dieu,
celle qui a donné naissance selon la chair a. la personne
du Christ (concile d'Éphèse) ; le concile de Constantinople de 553 lui
confère également le titre de « toujours vierge ».
Tsata : Pectoral en forme de demi-lune,
appliqué directement sur l'icône ou sur la riza. Il s'agit le plus souvent de
précieuses pièces d'orfèvrerie, ornées de pierres dures, de perles,
de filigranes ou d'émaux cloisonnés.
Uniatisme : doctrine qui a pour objectif de
rétablir la communion avec Rome d'Églises d'Orient gardant leur propre rite.
Vierge : aux trois types de base (Orante,
Hodighitria et Éléousa), se rattachent les autres types qui doivent leur appellation
à une attitude particulière de la Vierge, à une expression, ou
encore au lieu de conservation
d'une icône. Voici les principaux types évoqués dans l'ouvrage.
Éléousa : Vierge de miséricorde,
également dite de tendresse. Elle incline la tête vers l'Enfant, joue contre
joue, dans un geste de tendresse.
Haghiosoritissa : Vierge qui porte
la ceinture sainte.
Hodighitria : Vierge qui montre la
voie, par référence à l'icône consacrée du monastère des Guides (hodegos).
Kardiotissa : Vierge qui tient
l'Enfant de ses deux mains, sur le côté gauche.
Katafighe : Vierge auprès de qui
trouver refuge.
Orante : Vierge les bras levés dans
l'attitude antique de prière, telle qu'elle a été fixée par l'art
paléochrétien.
Platitera : Vierge dont le sein est
plus vaste que les cieux.
Pakrov : Vierge qui étend son voile
de protection.
Etcherski : Vierge conforme au
modèle de l'icône de la Vierge du monastère Petcherski (Russie).
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